Télévision
Astrid & Raphaëlle, Saison 2
L’insolite et sympathique duo d’enquêtrices – l’une commandant de police, l’autre, archiviste et autiste – est de retour sur France 2 pour une deuxième saison d’Astrid et Raphaëlle, un an après les premiers épisodes.
Et c’est reparti pour une deuxième saison d’Astrid et Raphaëlle, la série avec, en tête d’affiche, deux femmes aussi différentes que complémentaires. D’un côté, Astrid, blonde platine, minutieuse, brillante archiviste au service criminologie et atteinte de troubles autistiques ; de l’autre, Raphaëlle, brune, est un commandant de police aussi intuitif que désordonné dans ses enquêtes.
Comme dans la saison 1, qui avait connu un beau succès (5 millions de téléspectateurs en moyenne), l’attachant duo fonctionne parfaitement pour résoudre des mystères les plus alambiqués les uns que les autres : meurtre lié aux manipulations d’un magicien, maléfices d’une sorcière, affrontement avec un yakuza japonais…
Et peu importe si certaines situations sont un peu tirées par les cheveux, tant la complicité qui unit les deux jeunes femmes l’emporte sur le reste. Leurs forces et leurs failles se compensent : quand Raphaëlle aide Astrid à comprendre les codes de la société qui lui échappent, Astrid permet à Raphaëlle de trouver plus de cadre et de rigueur dans sa vie.
Soulignons, enfin, la belle interprétation du personnage d’Astrid par Sara Mortensen. Selon Le Parisien, l’actrice, qui n’est pas autiste, a été intelligemment dirigée par le réalisateur Alexandre de Seguins, qui a choisi de s’entourer de nombreuses personnes touchées par ce handicap. Il a notamment rencontré Josef Schovanec, écrivain, philosophe et présentateur de « la chronique atypique » sur KTO. L’un des trois coauteurs de la série a par ailleurs été diagnostiqué Asperger (sans que le réalisateur ne le sache à l’origine) et les textes ont été relus par des personnes autistes. A noter aussi que le comédien et écrivain Hugo Horiot, atteint de troubles autistiques, joue dans l’épisode 7 de cette 2e saison.
Une série bien construite, qui ne fait pas de l’autisme son sujet central mais une composante, et aux comédiens attachants.
Guillemette de Préval – Ombresetlumiere.fr, 20 mai 2021
À partir du 21 mai sur France 2