Cinéma
« Ces enfants veulent qu’on les regarde »
Pascal Plisson est le réalisateur du documentaire We have a dream, qui sort en salle ce mercredi 27 septembre. Pour Ombres & Lumière, il revient sur la préparation de son film et sa rencontre avec le handicap.
Pourquoi avez-vous choisi de réaliser un documentaire qui parle du handicap ?
Je ne suis pas personnellement confronté au handicap dans mon quotidien et mon entourage. Lorsque j’ai tourné Sur les chemins de l’école, en 2013, j’ai raconté l’histoire de Samuel, un jeune garçon indien handicapé moteur. Ses frères l’emmenaient à l’école chaque matin. Leur histoire m’avait beaucoup touché. Il y avait tellement d’amour qui régnait dans cette famille. Je m’étais alors promis que je réaliserai un film autour du handicap. Grâce à ma rencontre avec Xavier du Crest, directeur France de Handicap International, l’idée s’est concrétisée dix ans plus tard.
Comment avez-vous choisi les différents profils d’enfants ?
Via Handicap International, j’ai d’abord été mis en lien avec les deux jeunes filles du Népal, Nirmala et Khendo, qui ont, toutes deux, été amputées d’une jambe. L’ONG m’a également dirigé vers Xavier, un garçon albinos qui vit au Rwanda. Puis j’ai découvert Maud, jeune adolescente française née sourde profonde et amputée d’une jambe, grâce à l’athlète handisport Marie-Amélie Le Fur. Je voulais varier les types de handicaps, et notamment montrer un enfant avec un handicap invisible. Par des connaissances, Antonio, ce jeune garçon brésilien autiste, a été mis sur ma route. Quant à Charles, garçon malvoyant qui habite au Kenya, je l’ai trouvé moi-même car j’ai vécu plusieurs années dans ce pays.
Qu’avez-vous découvert auprès de ces enfants ?
J’ai été marqué par la résilience dont ils font tous preuve. Ces enfants veulent qu’on les regarde, qu’on ose les approcher….
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