Christopher Boyd, dys et auteur de BD

Jeune trentenaire, Christopher Boyd cumule depuis l’enfance plusieurs troubles dys qui lui ont rendu sa scolarité et la vie rudes. Ce Montpelliérain à l’imaginaire débordant a réussi à se déployer dans le dessin et la bande dessinée pour témoigner et sensibiliser. 

Lorsque j’étais petit, je ne me rendais pas compte de mes problèmes. Mes parents m’ont rappelé qu’à 4 ans, en maternelle, je n’ai plus parlé pendant quelques semaines. On n’a jamais su pourquoi, peut-être était-ce lié à mon retard de langage. J’avais du mal à formuler des phrases. Puis les mots sont revenus. Des difficultés motrices sont vite apparues, notamment pour manipuler des objets, pour m’habiller… Le système scolaire classique n’était pas adapté à mon profil. Tout le monde se moquait de moi. Je n’arrivais ni à lire, ni à compter. Je copiais les nombres au hasard. Je ne savais pas si j’étais droitier ou gaucher : pour moi, une main était une main. Je suis devenu droitier par imitation de mon voisin, qui l’était.

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