Dossier

Eglise et handicap : les résultats de l’enquête

Messe à l’église Notre-Dame de la Source, à Compiègne ©Christian Lachenal

Selon l’ enquête en ligne réalisée par la revue Ombres & Lumière, en partenariat avec la Conférence des évêques de France, les catholiques pensent en majorité que les personnes handicapées « commencent à être mieux accueillies dans l’Eglise ». Toutefois, cet accueil est perçu différemment selon les handicaps, et la paroisse n’apparaît pas encore assez comme un lieu d’inclusion.

A l’occasion de son dossier du mois de septembre consacré à la place des personnes handicapées dans l’Eglise, la revue Ombres & Lumière a réalisé en juin-juillet une enquête auprès des catholiques de France, en partenariat avec la Conférence des évêques de France. L’enquête a été diffusée sur les réseaux sociaux de la Fondation OCH, de la revue Ombres & Lumière, et de la Conférence des évêques de France au mois de juin. Puis, en juillet, dans la version papier de la revue.

Plus de 500 personnes ont répondu à cette enquête.  Une implication importante qui permet de dégager des résultats signifiants. La majorité d’entre elles (69, 1%) se disent concernés par le handicap (porteurs d’un handicap : 15, 3 % ; proches : 47, 95% ; les deux : 5, 8 %). Trois sur quatre environ (73%) sont des femmes.

56 % des participants considèrent que les personnes handicapées « commencent à être mieux accueillies dans l’Eglise ». Une minorité considère qu’elles sont « globalement bien accueillies » (28, 5%) ; et une autre minorité qu’elles sont « mal accueillies » (15, 5 %). A noter que ce dernier chiffre monte à 30 % dans les réponses des personnes handicapées elles-mêmes.

Les participants font une différence entre les handicaps. Ainsi l’appréciation est plutôt positive pour les personnes avec un handicap moteur (79, 9 % considèrent qu’elles sont plutôt bien accueillies ou très bien accueillies), sensoriel (51, 9%) et mental (54, 2%) ; beaucoup plus mitigée pour l’autisme (68, 9 % considèrent qu’il est plutôt mal ou très mal accueilli), et le handicap psychique (63, 5%).

La paroisse est encore peu un lieu de rencontres de personnes handicapées. Pour une majorité des répondants, la paroisse est peu (48, 8 %) ou pas du tout (16, 2 %) un lieu qui donne l’occasion de rencontrer des personnes handicapées. En revanche, le rapport s’inverse dans les sanctuaires : ils sont très souvent (29, 8%) ou assez souvent (34, 3%) des lieux qui donnent l’occasion de rencontrer des personnes handicapées.

90 % des participants souhaitent une meilleure participation des personnes handicapées à la vie de la paroisse ; prioritairement dans les équipes pastorales (67%), comme servants d’autel (65, 9%), ou comme lecteurs (55%).

Ces résultats quantitatifs sont complétés par de nombreux propos libres (plus de 200 contributions), rassemblés dans un Livre blanc qui sera remis aux évêques prochainement. A consulter en cliquant ici.

Cyril Douillet, ombresetlumiere.fr – 3 septembre 2021

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