Actus
Les associations au service des plus vulnérables élèvent la voix contre le suicide assisté
Au moment où la commission spéciale de l’Assemblée nationale examine à la loupe les 21 articles et les amendements du texte de loi sur la fin de vie, une quinzaine d’associations au service des plus fragiles cosignent un communiqué vigoureux contre la « grave discrimination » que constituerait la légalisation du suicide assisté, abusivement appelé « aide à mourir ».
Et les plus fragiles, dans tout ça? Ce communiqué, qui vient d’être publié à l’initiative de la Fondation OCH et de quinze autres associations, pointe la « tentation de la désespérance » que la loi risque d’accroître. Tandis que les discussions battent leur plein à l’Assemblée nationale cette semaine au sein de la commission spéciale, Ombres & Lumière diffuse ce texte porté par ceux qui œuvrent au plus près des personnes fragilisées par le handicap, la maladie, l’âge ou toute autre circonstance de la vie.
« Le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie vient d’être adopté par le conseil des ministres et il sera discuté prochainement par l’Assemblée nationale. Représentant d’associations, fondations, mouvements ou structures qui prennent soin des personnes et des familles vulnérables, nous considérons que la légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté créerait une nouvelle et grave discrimination à leur encontre.
Aujourd’hui ou demain, ces personnes ne seront plus assurées de bénéficier d’une protection inconditionnelle de la collectivité. Une telle mesure favorisera chez elles, en instillant l’idée que la fragilité et la dépendance sont des marqueurs d’indignité, la perception croissante d’être une charge pour la société, voire un sentiment de culpabilité. Et un nouveau motif d’angoisse.
La plupart de nos compatriotes fragilisés par la maladie, le handicap, l’âge ou toute autre circonstance de la vie seront toujours en peine d’exprimer leur volonté sans un accompagnement aussi indispensable que délicat à exercer. Notre responsabilité à leur égard est de tout mettre en œuvre pour soulager leurs souffrances ou répondre à la tentation de désespérance ou de perte de sens qui peut les gagner. La réponse à la fragilité ne peut pas consister à faire disparaître les personnes qu’elle atteint ou à leur laisser penser qu’il n’y a d’autre perspective raisonnable que la mort.
Un traitement digne et responsable des hommes et des femmes vulnérables exige au contraire un engagement solidaire des pouvoirs publics et une vraie écoute et sollicitude de tous, incompatibles avec une stigmatisation qui les fragilisera encore davantage et, in fine, affaiblira la société tout entière. »
Cliquer ici pour accéder au communiqué.
Emmanuel BELLUTEAU
Président de la Fondation OCH
Véronique DEVISE
Présidente nationale du Secours Catholique
Aude ESQUERRE
Présidente de l’association des Maisons Bakhita
Cyrille JACQUOT
Responsable de la Fraternité Eucharistein
Brigitte LAMORT
Présidente de l’association Terre d’Arcs-en-Ciel
Valérie LEGROS
Pour l’association « Vivre Ensemble chez nous »
Jean-Marie LE MÉNÉ
Président de la Fondation Jérôme Lejeune
Augustin MEAUDRE
Fondateur de l’association Genèses
Laure PAING, présidente et Marine SEGARD, vice-présidente de l’association Coeur de maman
Charles DE PENANSTER
Président de l’association Diadème
Anne-Charlotte RIMAUD
Présidente d’Alliance Vita
Soeur Maria del Monte RUIZ GARCIA
Supérieure Générale des Petites soeurs des Pauvres
Dominique THISSE
Président de la Fondation Sainte Jeanne de Valois
Marie-Paule VASSON
Présidente de l’association Roger Bréchard
Corinne CAUMARTIN
Pour l’association « Relais Saint Martin de l’Isle Adam »
Laurent DE CHERISEY
Entrepreneur social