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Les Frangines, marraines de la Nuit du handicap

Les frangines
© Les Frangines.

Duo de jeunes chanteuses en pleine ascension, les Frangines sont les marraines de l’édition 2021 de la Nuit du handicap, qui aura lieu samedi 12 juin dans une vingtaine de villes de France (*). Anne et Jacinthe ont répondu aux questions d’Ombres & Lumière.

Pourquoi avez-vous accepté de devenir les marraines de la Nuit du handicap ?

On était très touchées d’être choisies comme marraines et on a tout de suite eu envie car c’est un sujet qui nous touche beaucoup. Cette fête permet d’aborder la question de la différence dans la joie et la bonne humeur ! Et de toucher des gens qui n’ont pas la chance de connaître le monde du handicap et toutes les belles choses qui en découlent.


Dans une vidéo pour expliquer votre engagement dans la Nuit du handicap, vous dites que vous vous êtes toujours senties touchées / concernées par le sujet… Pourquoi ? Avez-vous des personnes de votre entourage en situation de handicap ?

C’est vrai qu’on se sent très concernées depuis longtemps. Nous n’avons personne dans nos familles en situation de handicap ; en revanche nos familles et nos amis nous ont chacune sensibilisées au sujet en en parlant ou en s’engageant dans des associations. Ça nous a donné envie de le faire à notre tour. Et on s’est rendu compte de l’immense richesse qu’apportent les personnes plus fragiles. Il y a toujours un premier pas difficile à faire, car la différence nous effraie. Mais une fois qu’il est franchi, tout un monde s’offre à nous. Et quel beau monde !

Vous souvenez-vous de votre première « rencontre » avec le handicap ?

Anne : Pour ma part je crois que c’est un week-end avec A Bras Ouverts qui m’a ouvert les yeux sur le handicap, les difficultés qui en découlent, la peur qu’il peut entraîner mais aussi la joie et la richesse une fois qu’on a ouvert véritablement notre cœur à la différence. Nous étions un groupe d´une dizaine de personnes, partagé entre accompagnants et personnes en situation de handicap. Et j´avais vraiment l´impression de débarquer dans un week-end entre amis ! C´était à la fois difficile car je découvrais un monde inconnu qui ne me mettait pas toujours à l´aise et dont j´avais peur, mais très vite, ce monde m´a ouvert les bras. C´était une première belle expérience.

Avez-vous un souvenir d’un week-end particulier, d’un moment de partage avec un jeune qui vous a particulièrement marquées ?

Jacinthe : Je me souviens d’un moment particulièrement émouvant avec une jeune, Claire, en fauteuil et atteinte d’autisme, avec qui le seul moyen de communication était le regard. On s’était posées toutes les deux et on avait fait un peu de guitare ensemble ; la musique avait été à ce moment-là un moyen d’échange précieux qui lui a soutiré un petit sourire magique dont je me souviens encore.

En tant que chanteuses, comment essayez-vous de favoriser « l’inclusion » de la fragilité, du handicap dans vos créations ?

Le 12 juin, avec la Nuit du handicap, est pour nous une occasion de favoriser cette inclusion et de mettre en lumière, en étant les marraines, la beauté de cette différence. Cette dernière nous tient à cœur et c’est en effet un sujet récurrent dans nos chansons.

Propos recueillis par Guillemette de Préval, ombresetlumiere.fr – 10 juin 2021

*Boulogne-Billancourt, Buhl, Cayenne, Colombes, Cosne-sur-Loire, Dijon, Lille, Marseille, Nangis, Ouistreham, Paris, Puteaux, Saint-Gauthier, Saubion, Versailles, Vichy, Vierzon, Villeneuve-sur-Lot

www.nuitduhandicap.fr




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