Pépites de joie

En ce début d’année 2022, je ne nous souhaite pas une tranquille année sans remous ni vagues, mais une sainte année remplie de joie et d’espérance. Certes, le contexte actuel n’invite pas à la joie ni à la fête, tentés que l’on est par la morosité du quotidien.

Comme il est difficile de voir les pépites de joie dans ces jours gris, surtout quand on est journaliste. Ce trop-plein de mauvaises nouvelles – surtout en ce temps de Covid – nous donne parfois l’impression que tout va mal.

C’est alors que je les aperçois, ces pépites qui réchauffent le cœur. Elles sont logées là dans le quotidien et n’attendent que nous pour être découvertes. Je pense à ces scènes de la vie ordinaires, qui paraissent banales à première vue, et pourtant qui sont extraordinaires.

C’est cet oiseau blanc se trémoussant drôlement sur son lampadaire ; cet homme accroupi auprès d’un groupe de petits enfants qui les fait chanter pendant la messe ; ce sont les couleurs vives et joyeuses des tenues d’Anne-Dauphine Julliand – auteur de deux petits pas sur le sable mouillé – qu’elle poste sur Instagram en nous rappelant que chaque jour est nouveau ; c’est le fou rire contagieux d’une collègue qui a atteint toute l’équipe ; c’est l’énergie communicative de Marine Barnérias, qui vient de sortir un film, Rosy, l’histoire de son aventure suite à la découverte de sa sclérose en plaques… et la liste est longue ! À vous, chers lecteurs et lectrices d’Ombres et lumière, de la compléter.

Ce sont autant de petites lumières qui éclairent la nuit. Elles nous entraînent à la joie, même quand c’est difficile. La vie s’offre à nous, elle explose de couleurs. Ces petites pépites nous préparent à la grande lumière de l’éternité.

Je laisse donc de côté les soucis quelques secondes, quelques minutes chaque jour, pour s’ouvrir à la vie qui s’offre devant moi. J’ai redécouvert récemment cette citation d’Albert Camus, qui résume bien ce que je voudrais exprimer : « Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été ».

Aliénor Vinçotte, ombresetlumiere – 19 janvier 2022

Sourde de naissance, Aliénor Vinçotte est diplômée de Sciences Po et journaliste.