Josée, le tigre et les poissons

Adapté d’une nouvelle japonaise, ce film d’animation manga met en scène, tout en poésie, la relation entre Josée, jeune femme paraplégique, et Tsunéo, un brillant étudiant.

L’histoire

Kumiko, paraplégique depuis l’enfance, vit avec sa grand-mère qui la surprotège du monde extérieur. Un soir, à cause d’une mauvaise chute en fauteuil roulant, elle croise la route de Tsunéo, un brillant étudiant peu fortuné et passionné de plongée sous-marine. Petit à petit, ils apprennent à se connaître.

L’avis d’O&L

Si l’on gage que ce film s’adressera davantage aux avertis de l’art animé japonais et aux rompus de l’univers manga, un peu « kitch » par certains côtés, la délicatesse de son histoire pourra attirer plus largement.

Car c’est au cœur d’une relation touchante qui se construit entre deux jeunes adultes, Tsunéo et Kumiko, que le réalisateur Kotaro Tamura nous invite à plonger. La patience du jeune homme à l’égard de l’autoritarisme de la jeune femme paraplégique – qui se fait appeler « Josée » du nom d’une héroïne d’un roman de Françoise Sagan – est édifiante. Compréhensif de son appréhension à s’intégrer à la société, loin d’être adaptée à son handicap, il s’ajuste à son rythme et ses envies.

A la manière du Petit prince et du renard, chacun prend le temps de s’apprivoiser, de faire un pas dans le monde de l’autre. Car, s’il ouvre Josée sur l’extérieur, Tsunéo s’enrichit, lui, du monde intérieur de Josée, dont la densité s’illustre à l’écran par d’envoutants tableaux aquatiques et jeux de lumière.

Un joli film d’animation poétique, à voir avec des adolescents, qui sensibilise à la différence.

Guillemette de Préval, ombresetlumiere.fr – 22 juin 2021 

un film de Kotaro Tamura.

Actuellement en salles.