On a testé pour vous

Être handicapé et bénévole

dessin humoristique de Luc Tesson.
© Luc Tesson, pour O&L.

Encore trop peu de personnes avec un handicap deviennent bénévoles, alors qu’elles ont, comme chacun de nous, besoin de se donner et d’être utiles à notre société. Quel que soit leur handicap, elles ont des capacités et des talents à partager dans le domaine caritatif, culturel et ecclésial. Témoignage.

Je suis suivi par Espoir 54 depuis que j’ai fait une grosse dépression. Rechercher un emploi – j’étais magasinier – me demande encore trop d’efforts. L’association m’a alors proposé de rejoindre le dispositif Bénévoles Intérim’. J’ai choisi comme mission d’aller visiter, avec d’autres, les personnes âgées d’un Ehpad à Nancy, une fois par semaine. Nous faisons en sorte de nous adapter à leurs besoins. Nous leur proposons « nos bras » pour les aider à se déplacer, nos « yeux » pour la lecture et des jeux pour les divertir (scrabble, loto, jeux de société…). Ce bénévolat me plaît. Cela m’occupe, je me sens utile, et surtout cela m’aide à ne pas retomber dans une dépression, car rester chez moi à tourner en rond n’est pas très bon… Je ne suis pas très « contact » de nature, mais apporter un réconfort moral aux personnes âgées et me savoir accueilli par elles, est très valorisant pour moi. Nos relations sont simples, je n’ai rien à leur prouver. J’ai juste à être moi-même. Je fais tout pour tenir mon engagement, mais si je suis vraiment très fatigué, je ne vais pas à l’Ehpad. Je n’ai pas la contrainte de l’emploi, l’obligation de résultat.

J’ai été magasinier, animateur de radio. Aujourd’hui, je n’exclus pas de me réorienter un jour dans l’animation en Ehpad. à voir…

Nicolas, 44 ans

Retrouvez l’ensemble des pages « On a testé pour vous » sur le bénévolat dans Ombres & Lumière n°247 (juin-juillet 2022).

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