Jeunes adultes en situation de handicap et emploi : leurs difficultés et aspirations

Une étude, publiée par l’Ifop le 21 octobre, rend compte des difficultés encore nombreuses des jeunes adultes porteurs de handicap pour trouver du travail. Par rapport à un échantillon représentatif de jeunes du même âge, leur besoin de cohérence entre vie professionnelle et personnelle est plus fort.    

Alors qu’approche la 25e édition de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), du 15 au 21 novembre, l’Ifop a rendu publique une enquête, jeudi 21 octobre, sur les aspirations professionnelles des jeunes handicapés (18-30 ans) en les comparant à des jeunes Français du même âge.

Les résultats ont été dévoilés devant la ministre Sophie Cluzel, ainsi que différents représentants d’associations (Agefiph, Adapt, Fiphfp), au Café Joyeux de l’avenue des Champs Elysées.

Sans surprise, les disparités sont nombreuses. En moyenne, un jeune porteur de handicap met plus de 7 mois à décrocher un emploi, contre 4 mois environ pour un jeune Français en général.

Parmi les difficultés recensées, la mobilité revient régulièrement. Devoir déménager ou travailler loin de chez soi est en effet la deuxième plus grande crainte pour les jeunes en situation de handicap (à 72% contre 63%). Devant cette crainte, se hisse celle de devoir accepter un poste ayant une trop lourde charge de travail. L’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle est de fait un élément bien plus déterminant pour les jeunes en situation de handicap (65%), que chez les jeunes français en général (51%).  

Note encourageante toutefois : une fois embauchés, les jeunes en situation de handicap sont davantage satisfaits de leur poste que leurs pairs sans handicap. Leur travail est pour eux davantage en adéquation avec leur niveau de qualification (84% contre 78%) et leur projet professionnel (84% contre 75%).

Autre élément significatif de cette étude : l’importance de la cohérence entre valeurs personnelles et métier. Les jeunes en situation de handicap qui s’apprêtent à chercher un emploi mettent bien plus en avant l’importance d’être en accord avec l’éthique de l’entreprise pour laquelle ils travailleront (42%) par rapport aux jeunes Français (28%).

Une aspiration que l’on retrouve dans un autre résultat : les jeunes avec un handicap estiment à 34% qu’une des choses les plus importantes pour avoir « une vie réussie » est de « vivre en conformité avec ses convictions ou sa foi ». Cette condition n’est mise en avant que chez 16% des jeunes de l’échantillon représentatif.

Guillemette de Préval, ombresetlumiere.fr – 22 octobre 2021