Une vie de maman
L’hypothèse d’une bonne nouvelle
Le mois de janvier est à peine commencé que notre énergie est déjà bien asséchée. Les classes qui ferment, la queue à la pharmacie, l’aide à domicile pour Paul qui manque cruellement, les projets qui vacillent. On se souhaite une bonne année avec cynisme et ironie. Comme tout le monde, ces contraintes me pèsent. Nos fragilités sont mises à nu. Elles m’angoissent parfois. Que deviennent les plus vulnérables dans une société qui craque ?
Sans la motivation de mes ados, je serais restée au chaud à la maison dimanche après-midi, mais ils voulaient retrouver les amis de Foi et Lumière. Je me suis donc laissée porter par la hardiesse de notre communauté, par les facéties de notre aumônier jouant un roi mage avec ses lunettes de soleil, par les rires et les réflexions désopilantes de nos grands jeunes aux regards d’enfant. Nous avons passé un beau moment simple et heureux. Nous nous sommes réjouis pour Marie, embauchée au Café joyeux, pour Guillaume qui revient nous voir, pour une naissance, des fiançailles ; pour les anniversaires préparés avec attention par Louis-Sorin. Nous avons même évoqué notre projet de pèlerinage à Lourdes dans l’année, avec un spectacle, des décors magnifiques et son grain de folie caractéristique de nos rencontres.
Face à l’angoisse et la crainte du handicap, nous posons l’hypothèse d’une bonne nouvelle. Cela interroge le monde. Cela dépasse le monde. Nos difficultés et nos fragilités sont bien réelles et bien visibles, mais notre confiance et notre espérance en Dieu nous animent.
N’est pas ce dont a précisément besoin le monde aujourd’hui ?
A tous ceux qui sont déstabilisés, fragilisé ou déprimés par le contexte actuel, nous qui en faisons l’expérience, osons porter cette bonne nouvelle d’un Dieu proche qui ne nous laisse pas tomber quand nous traversons des difficultés. Alors de tout cœur « BONNE NOUVELLE ANNEE », chers amis d’Ombres & Lumière !
Marie-Amélie Saunier, ombresetlumiere.fr – 11 janvier 2022
Marie-Amélie Saunier vit à Lyon. Elle est mère de quatre enfants, dont Paul, atteint d’autisme.