Les jeux paralympiques !

Chronique de Florence Gros, directrice de la Fondation OCH, sur Radio Notre Dame – 3 septembre 2024

Les jeux paralympiques ont commencé il y a quelques jours. Il s’agit d’une compétition multisports, similaire aux jeux olympiques, mais réservée aux athlètes présentant un handicap physique, visuel ou mental, à l’exception des personnes trisomiques. C’est vraiment regrettable. Les athlètes sourds et malentendants ne participent pas non plus aux jeux car sont placés sous l’égide du Comité International des Sports pour Sourds qui organise les Deaflympics.

Simon : Qui sont ces athlètes handicapés hors du commun ?

Dans un magnifique documentaire produit par France 2, « A corps perdus », vous pouvez aller à la rencontre de 6 d’entre eux. Ils témoignent de leur vie d’homme et de sportif et donnent aux spectateurs une leçon de courage et de volonté qui force l’admiration. Parmi ces sportifs handicapés, 3 sont français : Alexis Hanquinquant qui a perdu une jambe à 24 ans dans un accident de travail. Déjà 5 fois champion de para-triathlon, celui-ci vient à Paris chercher une médaille paralympique. Il espère qu’un jour les paras seront reconnus comme des athlètes à part entière car, avec sa prothèse, il ne se considère pas du tout handicapé. Anne-Sophie Centis est devenue aveugle à l’âge de 20 ans. Mère de famille et kinésithérapeute, elle s’entraîne chaque jour pour l’épreuve de cyclisme en tandem. Quant à Cédric Nakin, il jouera dans l’équipe de rugby fauteuil comme attaquant.

Simon : Quelle leçon tirer de ce documentaire ?

Je reprendrai volontiers les mots de Cédric, l’attaquant de l’équipe de France de rugby fauteuil. Il confie dans le reportage : « Quand on pense handicap, on pense fragile. On veut nous surprotéger. Alors que le rugby fauteuil est un sport où on se rentre dedans. Dès que je suis dans le jeu, je me transforme ». Il faut le voir jouer et se battre pour son équipe. Il me fait davantage penser à un gladiateur qu’à une personne fragile. Anne-Sophie, Alexis ou les autres athlètes présents dans ce documentaire ont tous développé des capacités de résistance, d’adaptation, d’acceptation de la souffrance ou de résilience dont on peut s’inspirer. On ne sent chez ces athlètes ni jalousie, ni renoncement mais un sens du défi élevé. Une invitation à oser se challenger, à développer son goût de l’effort et à s’intéresser à ces athlètes héroïques autant qu’à nos récents médaillés olympiques.

Simon : Est-ce que les Holy Games continuent pendant les jeux paralympiques ?

Oui Simon, les Holy Games qui, je le rappelle, sont le programme de l’Eglise Catholique pour accompagner spirituellement le monde du sport, continuent. Chaque jour des associations organisent sur une paroisse des animations sportives et ludiques autour d’un sport. Ces journées sont tout particulièrement dédiées aux personnes handicapées. L’OCH, avec l’association Simon de Cyrène, anime par exemple la journée du 5 septembre à la paroisse Saint Augustin dans le 8éme arrondissement. L’Escrime Fauteuil sera mise à l’honneur.  Nous invitons ceux qui le souhaitent à nous rejoindre pour célébrer ensemble la joie de l’effort collectif et du sport. Au programme, témoignage, activités, pique-nique et transmission des épreuves para-escrime. Rendez-vous jeudi prochain.

Chroniques animées par par Simon Tatreaux, journaliste et présentateur de Radio Notre Dame.

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