Sans soutien, épuisée par ma fille autiste et confinée, comment tenir ?
Romane : Je suis maman d’une petite fille Louise autiste de 6 ans, cette période de confinement, sans soutien, est très difficile pour moi. Je me sens épuisée et ne sais comment je vais tenir…
Dans ce contexte nouveau et si particulier, qui peut nous faire passer par des émotions et pensées très contrastées, cette question est bien légitime. Que vous soyez ou non arrêtée dans une activité professionnelle, ce confinement vous fait probablement ressentir un isolement inhabituel. Il vient chambouler votre façon de vivre votre quotidien (sorties limitées à l’essentiel voire impossibles, arrêt de la plupart des visites …) et d’être en lien avec d’autres. Voici plusieurs pistes pour vivre au mieux cette période :
Fixer des routines
Tout d’abord, pour garder une bonne hygiène mentale et de vie dans la durée il peut être bon de fixer des routines qui vont jalonner votre quotidien. Elles vous donneront un rythme et vous aideront à vous sentir dans une dynamique (réveil à heure fixe, objectifs et organisation définis en début de journée). Vous pouvez aussi décider comment vous allez prendre soin de vous :
- Spirituellement (en tenant un journal, en prenant un temps de prière ou de méditation quotidien, en contemplant tout simplement, de là où vous êtes, la nature qui continue de vivre et d’évoluer)
- Physiquement (en veillant à votre équilibre alimentaire, à votre sommeil et en adoptant des exercices physiques qui vous conviennent, même petits)
- Intellectuellement (par des lectures, musiques, films choisis, en démarrant ou poursuivant un apprentissage si vous avez la possibilité de le faire via internet par exemple)
Reconnaître vos émotions
Si le stress ou l’angoisse sont particulièrement présents, prenez le temps de reconnaître l’émotion qui vous habite, plutôt que de chercher à l’enfouir ou la changer. C’est le 1erpas pour mieux la gérer. Vous n’avez pas choisi cette émotion désagréable, en revanche vous pouvez décider de ce que vous allez en faire pour qu’elle ne prenne pas toute la place. Pour cela, vous pouvez simplement prendre conscience de l’environnement qui vous entoure, avec vos sens (vue, odeur, sons, toucher) et choisir une activité qui vous est agréable pour vous aider à changer d’état.
Peut-être êtes-vous aussi assaillie d’informations dont l’accumulation ou la tonalité est anxiogène : dans ce cas, décidez d’un temps pour vous informer dans la journée et du canal que vous allez utiliser pour ne pas être dépassée.
Enfin, « il n’est pas bon que l’homme soit seul », alors repérez dans votre réseau ou parmi les services d’écoute existants (et ils sont nombreux), les contacts qui « vous font du bien » et que vous pouvez appeler pour prendre des nouvelles ou pour demander un soutien. N’hésitez pas à appeler le service Ecoute et Conseil pour vous aider dans ce sens (OCH: 01 53 69 44 30).